Management positif – E3 : le plaisir
Pour parler un peu de chimie, dont le pharmacien est spécialiste, le cerveau libère de la dopamine quand on éprouve du plaisir, ce qui nous rend plus heureux et aussi plus performant.
Il faut donc essayer de prendre du plaisir en venant travailler à la pharmacie, et aussi susciter ce même plaisir au sein de l’équipe officinale. Une fois encore, il ne suffit pas de claquer du doigt pour que chacun soit content de venir occuper son poste, mais il convient pour un manager de se creuser le sien de cerveau pour donner envie aux autres et non, un bon coef ne suffit pas, désolé. Le titulaire peut déjà essayer de donner du sens, travailler en pharmacie c’est apporter des solutions de santé aux gens, c’est donc une mission de première importance. Il n’y a pas de sot métier, disait ma grand-mère, mais dans la santé, on a quand même l’avantage de comprendre rapidement l’intérêt qu’il y a à bien faire son métier, cela a un impact direct sur la vie des gens. Et puis les gens vous le rendent bien en retour, ils sont attachés à leur pharmacien, leur préparateur ou préparatrice, en tout cas à la personne qu’ils ont l’habitude d’avoir au comptoir, et c’est encore plus vrai dans les pharmacies de village où tout le monde se connaît et où le pharmacien c’est quelqu’un.
La notion sous-jacente est aussi celle de la motivation et de ce point de vue, chacun est différent. Par contre, il y a un point commun, un élément central vis à vis duquel il faut avoir les idées claires, c’est l’argent. Oui l’argent ! Personne ne travaille bénévolement en pharmacie, mais clairement il ne faut pas faire ce métier pour l’argent car on ne va pas le faire bien, ni longtemps, que l’on soit salarié ou titulaire ne change rien à l’affaire. Le cœur névralgique de ce métier, c’est l’humain. Si tu n’aimes pas l’humain, passe ton chemin !
De manière plus générale, l’argent est rarement un bon moteur. Il aveugle bien souvent, au mieux fait faire de mauvais choix. Des chercheurs américains ont suivi 1500 étudiants en business sur une vingtaine d’année. Ils leur ont demandé au début de l’étude, quel était leur moteur. Vingt ans plus tard, sur la centaine de millionnaires recensés, seul un avait indiqué l’argent comme motivation principale, les autres voulaient d’abord un métier qu’ils aiment, pour ne pas dire les passionne.
Il ne faut pas choisir la pharmacie par défaut, ni uniquement pour gagner de l’argent, sans quoi vous êtes certain de n’y prendre aucun plaisir et de ne pas en générer chez vos collaborateurs non plus.
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